Hésitation

L’hésitation n’est pas la faiblesse d’un esprit déconcerté par la coexistence d’issues dissemblables ni le refus d’abandonner un présent acquis au profit d’un futur toujours incertain ; c’est un égard dû à la fois au possible et à l’irréversible.

La carte est vue d’un bloc alors que le cheminement ne s’observe pas, mais se choisit dans ce qui peut être autre une fois advenu.

La trame est ici, chatoyante et enchevêtrée. Elle propose et mérite considération. Le temps n’est pas perdu, mais prolonge ce qui est à venir. Il reconnaît la valeur non de la meilleure alternative, mais de ce qui est offert, consentant sans soupir à la singularité.

La pensée est familière de ces sentiers souvent sinueux qui s’offrent, à peine perceptibles, à la conscience, constituant son corps et sa raison d’être, elle qui ne peut se comprendre qu’indéterminée.