Frondaisons
Le mouvement morcelé des feuilles suit la courbe du vent plus frais sous les voûtes vertes des forêts. Chacun s’anime et s’exécute comme le dessin d’une forme que la pensée ne peut saisir, mais conçoit et superpose au souvenir de schémas similaires, incertains d’être un précédent, car les nuées aussi font signes, ainsi que le sable. Et chaque fois est semblable peut-être ou seconde d’une idée antérieure, mais toujours voulue première.
Je suis ignare de mes propres gestes qui prétendent poursuivre la voie des aveux faits par le chant visible des évolutions.
Avant détermine autant que ce qui reste à venir.
Je vaque de l’un à l’autre et c’est ainsi qu’apparaît la possibilité que l’enfant demeure inscrit sur la surface à peine effacée qui soutient le fondement des faits. Ailleurs est déjà pareil et sa fuite vers les feux d’une fête infinie n’ordonne pas plus que la stabilité ébahie des ombres au midi.
L’herbe couchée par l’été, elle aussi s’adresse à nous et soupire après sa sagesse.