Regard

Le regard survit dans la nasse.

Entre la trame,

traversée par la lente habitude de laisser couler l’ombre parmi les heures,

se discerne l’abus,

celui des pensées qui persistent et trouent le voile.

Il demeure un fait dont l‘évidence acerbe perce l’entrain.

Demain n’apparaît qu’entre les lignes,

improbable et certain de suivre ce qui amène l’idée au delà du nombre.

 

Je préfère attendre ou proférer une promesse sincère et sans chemin.

Derrière ignore l’ardeur qui sèche et secoue la herse

dressée face aux semonces,

énoncées sans cesse au profit du silence.

 

Hardi, le cavalier ébranle l’armature ternie par l’oxyde 

et tendue par l’action conjuguée des mains et des paroles dites et redites.

La clarté n’attaque pas de face, mais s’applique à faire voir l’appui et l’obstacle.

Nul ne traverse sans payer son dû,

dette des vieux jours au refus.

Et nul ne saura ce qui ferme la marche.