Plante sèche
Plante sèche au sol
souffre d’une mise à terre, mais maintient son port raide qui s’élance vers le sommeil.
Elle s’effrite selon l’ordre des graines et ainsi se poursuit, se prolonge et s’installe, fragile, mais sans cesse naissante.
La lumière ne la nourrit plus, mais l’éclaire d’une clarté trouble et sereine. L’ombre protège ses derniers jours.
Tous, elle les aura consacrés à l’expansion, reproduisant cent fois chacune de ses extrémités, structures connues pour s’étendre et dessiner le même et le différent.
Elle repose sans paix, chose réservée aux êtres animés, et sans fard, telle qu’elle aura été.
Allongée ses feuilles ne frémissent plus que d’un ton aride,
chant plaintif qui raconte les heures verticales passées à invoquer soleil, air et eau.
Enfin ses fruits, répliques fractionnées et fausses promesses, s‘échappent peu à peu d’un temps qui prend fin.
Le vent s’apprête à s’en saisir, ne laissant qu’une charpente et le souvenir vague d’un été.