Mer

La mer rumine chaque mouvement brodé par le vent

      et la lune, dit-on.

L’embrun raconte ces gestes anodins et cent fois répétés

      que définit un espace si peu conscrit.

Peut-être faut-il se taire dans le soleil fort d’un été

     pour ne pas troubler ce qui recommence et se poursuit.

Point d’alors car le temps n’est pas constitué d’instants,

     mais fait masse, imperturbable et sereine.

Le jeu consiste à déceler le petit rien que  seul déplace une partie des surfaces,

     enclave et mouvement,

     dans l’inertie des cieux habillant l’eau.

Silence des ondes et des reflets.