Cabourg

Sous la pluie fine que ne rend sensible que ses impacts sur la surface lisse du sable gorgé d’eau, le vent froid du matin noir à la fois me repousse en moi-même et semble y pénétrer pour désagréger cette identité que le réveil proche n’a pas encore reconstituée.
L’âme dressée par le froid risque de verser par le vent.
Dans l’obscurité les lignes restent les repères qui me permettent de me penser éveillée.

Sur le rivage, position banale
d’une limite non franchie,
d’une possibilité qui s’exalte sans conviction,
se trouve une place d’entre deux, un départ retardé,
un mouvement qui ne vient que des vagues

J’attends que la mer monte.