Trois
Une étrave entre trois cailloux,
trigonométrie de ardeurs
rappelle au caprice une règle qui dicte au devoir la lettre des luttes,
thèse, antithèse et leur sainte sœur.
Elle pose trois pierres en mon jardin
et suppose que viendra l’équation séculière
dotant l’attente non d’une solution, mais d’une raison d’être.
Cette trinité des choses croit possible l’équilibre et la conciliation.
Elle perpétue l’idée sans dédain d’un socle à trois pieds supportant l’entente.
Et l’union éthérée des contraires.
Mais chacune n’est qu’unité
et semblable l’une à l’autre
dissociées par l’état et la cause,
elles sont sourdes et muettes
et n’émettent que l’onde grave et visible de ce qui n’est qu’à lui-même.