Assis
Assis, je regarde les passants.
Ils sont eux-mêmes, mais aussi des ombres au flottement rythmé glissant sur le sol.
Et des piquets dressés, debout et déambulant quelque part dans les débris des heures.
Et le son des voix racontant des rencontres, soulagées, indignées, attentives.
Et des vœux, garant des vies, qui supposent un lendemain semblable ou différent.
Chaque démarche est le don involontaire d’un peut-être et d’un devenir,
pas après pas vers l’envie et l’oubli.
Sur le bitume s’inscrit un peu de chacun,
impressions sur la cire molle du temps vécu.
Je garde ici un peu de cela et l’écume d’un flux incessant.