Affiches

Face aux faits définis comme tangibles,

tactiles à la logique ou au constat

demeurent ce qui les donnent éprouvés.


Arrachés autant à leur instant qu’à leur substrat,

mémoire des semblables et des causes,

ils trainent avec eux des débris qui les font vrais,

bribes imparfaites qui les attachent encore au concret.


Seul ce qui a passé laisse ici des traces.


Couches amassées, elles s’accouplent et s’emmêlent,

empreintes des successions, images d’artificielle facture.


Le sommeil en suture les franges dans l’oubli de ce que chaque jour clôt.


Reste l’écran apposé à chaque simple souhait de retrouver un peu de ce qui fut.


Je suis face à moi-même.