Correspondance
La paréidolie ne révèle pas, elle dissimule. Cet atoll apparu dans les nuages jaunis par le soleil couchant sur fond d’un ciel au bleu profond n’est ni rêve ni réalité, il est une échappée.
Elle reconnaît que quelque chose est là, face à nous, qui se propose ; une réalité qui se détache légèrement de ce qui l’entoure ; un regard happé et modifié, dont l’objet qui vient alors s’imposer ne fait que résoudre une question qui n’est pas vraiment posée.
Car ce quelque chose se distingue par une présence aussi réelle que ce qui l’entoure et pourtant il sollicite une attention singulière ; il suscite une attention sur sa nature.
Alors peut-être faut-il le laisser là où il se situe, dans un entre-deux entre l’indifférence et la reconnaissance, avec la gratitude due aux choses qui s’offrent et s’affirment.