Mur

Mur fait de briques

         briques rouges communes si souvent vues.

Paroi épaisse

         fait face et s’oppose au regard.

Cheminées fonctionnelles

         éteintes aujourd’hui, mais partout présentes.

Mosaïque régulière

         de tons accordés, simple variations d’une industrie.

 

L’esprit forme une image d’un assemblage de qualifications coutumières. Elle n’est ni l’instant ni la mémoire dans l’émotion des jours passés, mais l’habitude étouffée et inattentive, un usage de repères qui laissent la pensée seule, glissant le long de sentiers marqués par les pas répétés.

Pourtant le mur y pénètre un peu, une impression inconsciente qui dévie l’idée de quelques degrés, qui poursuit sa course vers nul autre but qu’elle-même.

Parfois, et peut-être par volonté, une attente délibérée, le mur perce. Il ne se dévoile pas car il reste lui-même, mais c’est ce lui-même qui paraît. Une vie l’anime que l’esprit accueille et qui lui est confiée. Il existe alors un lieu partagé où se situe l’objet entre le monde étranger et la conscience toute tournée sur elle. Un lien les réconcilie.

Le mur est là.

Le consentement adhère à ce qui placé ainsi, présent au-delà des présages.

Il agrège tout autour et avant.

Un rite et un passage.