Ivresse

L’ivresse avilit l’homme et fait voler.

 

Elle est vraie de ses visions limpides et fausses,

mensonges accordés à l’usure,

complaisance d’une beauté vacillante et vautrée.

 

La conscience est prodigue

 

Des évasions volatiles

Et des œuvres ouvertes sur la liberté acquise au prix des dépendances.

 

L’ivresse a le visage épais d’une vipère avenante

qui siffle le menuet joyeux de l’oubli du lendemain

et qui étouffe l’appétit dont pourrait naître le devoir.

 

La pluie sévit au fond des rues et des requêtes, eau trop rare qui rachète les trois pas de trop. Avance droit toi qui est celui qui m’habite et sent choir l’envie goutte à goutte.

 

La vaine ivresse aguiche et promet la vertu déçue des instants sublimes qui s’oublient. Elle parle bas d’une voix grave et chante fluette la rengaine qui fait danser.

 

Demain est un autre verre.